Le test de positionnement en langue seconde (TPLS) est un outil pédagogique conçu pour le réseau collégial québécois par le Centre collégial de développement de matériel didactique (CCDMD).
Le CCDMD a pour mandat de s'assurer que les étudiants du réseau ont à leur disposition du matériel pédagogique de qualité, en français et en anglais, et de contribuer à l'élaboration de ce matériel en intervenant aux différentes étapes de la production. Dans ce contexte, le CCDMD produit du matériel destiné aux étudiants d'une grande variété de cours et de programmes ainsi que des documents visant particulièrement l'amélioration du français ou de l’anglais.
Ces services sont financés par le ministère de l’Éducation, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche. Certains bénéficient en outre de l'Entente Canada-Québec relative à l'enseignement dans la langue de la minorité et à l'enseignement des langues secondes.
Pour utiliser ce test, il faut être abonné. Toute utilisation à des fins commerciales doit faire l'objet d'une entente particulière entre le demandeur et le CCDMD. Veuillez communiquer avec le CCDMD par courriel à info@ccdmd.qc.ca ou par téléphone (514 873-2200) pour vous abonner ou obtenir plus de renseignements.
Dans un premier temps, le projet a été mis en place lorsque le Ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport a décidé, en accord avec le Programme des langues officielles, de développer une échelle de niveaux de maitrise en langue seconde et d’élaborer les mécanismes d’évaluation afférents. L’objectif général du projet visait à hausser le niveau de maitrise en langue seconde des diplômés des collèges tel que recommandé par la Commission d’évaluation de l’enseignement collégial (CEEC).
Le projet a donné lieu à une longue collaboration entre les membres des comités de coordination responsables de la production des tests en français et en anglais : un grand nombre d’enseignants et de professionnels des réseaux francophone et anglophone ont participé à la première phase de développement des échelles de niveaux de maitrise et à l’élaboration des items des tests qui en découlaient.
À l’automne 2012, un nouveau mandat de production a été confié au Centre collégial de développement de matériel didactique (CCDMD) afin de mettre au point un test de positionnement en langues secondes. En 2012-2013, le CCDMD a mené une consultation auprès d’une vingtaine de spécialistes et de professionnels dans les réseaux collégiaux et universitaires, et a formé une équipe de développement : chargés de projets, spécialistes de contenu, programmeurs, et techniciens.
À l’issue de l’analyse technique, le CCDMD a retenu un modèle de test adaptatif et s’est doté d’une échelle linguistique selon de nouveaux critères.
L'objectif principal du TPLS est de déterminer le niveau de compétence du répondant, afin de lui proposer des cours appropriés et des activités d'apprentissage bien adaptées au sein de ces formations. Quand le test est terminé, le résultat, donné en chiffre de 1 à 10, correspond à un niveau de l’Échelle des niveaux de compétence en langue seconde pour le collégial. L'étudiant et l’enseignant peuvent ensuite consulter la description des niveaux de compétence pour obtenir des informations sur ce que l'étudiant sait faire à ce niveau. De plus, l’enseignant peut se servir de ces informations pour planifier les activités d'apprentissage afin d’aider ses étudiants à progresser vers un niveau plus élevé. En conséquence, le TPLS va plus loin qu’un test de classement traditionnel, dont le but est tout simplement d'assigner à un étudiant un niveau de cours selon son résultat. Toutefois, le responsable d’un établissement abonné a la possibilité, dans le module de gestion, d’associer un numéro de cours à chacun des 10 niveaux.
Les 10 niveaux de l’Échelle des niveaux de compétence en langue seconde pour le collégial sont étroitement liés aux niveaux d’autres échelles internationales reconnues. La compétence des étudiants du cours de mise à niveau se situe autour du niveau 1. Un résultat de 10 signifie que la compétence du répondant se situe peut-être à un niveau plus avancé que le niveau maximal mesuré par le test. Idéalement, le niveau 8 devrait correspondre au niveau atteint par les diplômés du collégial : la formation universitaire subséquente devrait permettre aux étudiants de parfaire leur compétence et d’atteindre le niveau 9 ou plus au cours de leurs études supérieures. Les étudiants inscrits à certains programmes d’attestation d’études collégiales (AEC) auraient intérêt à atteindre tel niveau de compétence s’ils désirent réussir l’examen de l’Office de la langue française associé à leur profession.
L’Échelle des niveaux de compétence en langue seconde pour le collégial compte 10 niveaux. Le TPLS est composé de deux catégories d’items, soit compréhension écrite et compréhension orale. Toutefois, la plateforme permet de rajouter deux autres catégories au besoin.
Il existe six types d’items : Associations, Choix multiples, Mise en ordre, Réponses multiples, Texte lacunaire avec glisser-déposer, et Texte lacunaire avec menu. Chaque item est accompagné d’un chronomètre, d’une barre coulissante pour régler le volume (compréhension orale), et d’un bouton interactif qui permet de passer à l’item suivant. Les items sont présentés au répondant de manière aléatoire. Un item est composé des éléments suivants :
Le TPLS est adaptatif. Chaque réponse, qu’elle soit correcte ou incorrecte, détermine la suite du test, de façon à affiner rapidement et efficacement l’estimation du niveau de compétence du répondant. La plateforme peut aussi fonctionner en mode non adaptatif, ce qui permet d’expérimenter et de calibrer les items.
Cependant, le fonctionnement du TPLS et surtout la fiabilité des résultats dépendent de l’interaction de la plateforme avec un contenu adéquat, bien ciblé, finement calibré, associé à des niveaux de difficulté prédéfinis, et classé dans les catégories correspondantes.
Il y a six types d'items :
Ce texte sert d'assise pour répondre aux questions suivantes :
ASSOCIATIONS : Glisser-déposer les choix de réponses pour former des paires.
Pour les questions de type associations, il faut former des paires en associant chacun des éléments de la 2e colonne avec l'un des choix proposés dans la 1re colonne. Ce type de questions mesure l’habileté à reconnaitre et reconstruire les liens qui existent entre divers éléments. La réponse est correcte si toutes les paires d'éléments sont bien formées.
CHOIX MULTIPLES : Sélectionner la bonne réponse parmi les réponses proposées.
Dans le cas des questions à choix multiples, il s'agit d'indiquer la bonne réponse parmi les réponses proposées. Ce type de questions se prête à des sujets variés. Selon le contexte et le genre de réponse souhaitée, ces questions mesurent l’habileté à mémoriser ou interpréter l'information. Ce type de questions n’accepte qu’une seule bonne réponse possible.
MISE EN ORDRE : Glisser-déposer les choix de réponses dans l'ordre de préférence.
Pour les questions de type mise en ordre, il faut rétablir le bon ordre des éléments. La question de mise en ordre teste la capacité à restituer, dans un ordre précis, une série d'évènements ou les étapes d'une procédure. Les questions de ce type mesurent l’habileté à élaborer des concepts, à partir d'un texte verbal ou écrit, et à en comprendre les implications logiques. La réponse est correcte si tous les éléments sont placés dans le bon ordre.
RÉPONSES MULTIPLES : Sélectionner les bonnes réponses parmi les réponses proposées.
Pour les questions à réponses multiples, il s'agit de choisir les bonnes réponses parmi les réponses proposées. Ces questions mesurent l’habileté à comprendre des renseignements complexes et à en déduire les sens possibles. La réponse est correcte si on coche toutes les bonnes réponses possibles à l’intérieur du temps alloué.
TEXTE LACUNAIRE : Glisser-déposer les choix de réponses dans les espaces blancs.
Ce type de question permet de glisser et de déposer, dans un espace blanc de la phrase ou du paragraphe, un élément de la liste placée au-dessus du texte. Ce type de questions fait appel aux compétences linguistiques en imitant le processus d'édition et mesure la capacité à inférer le sens le plus approprié dans des phrases lacunaires. La réponse est correcte si tous les bons éléments remplissent tous les espaces blancs.
TEXTE LACUNAIRE : Sélectionner dans un menu la bonne réponse parmi les réponses proposées.
La question texte lacunaire avec menus permet de sélectionner le bon élément d'une liste déroulante pour remplir l'espace blanc dans la phrase ou le paragraphe. Ce type de questions mesure l’habileté à comparer différentes options et à effectuer un choix juste. Les textes lacunaires avec menus sont plus simples à résoudre que les textes lacunaires avec réponses à glisser-déposer, car le nombre d'éléments proposés pour chaque lacune est plus restreint. La réponse est correcte si tous les bons éléments remplissent tous les espaces blancs.
La conception pédagogique du TPLS tient compte des principes de l’accessibilité universelle. La consigne écrite associée à chacun des items et qui sert à guider le répondant dans sa démarche est accompagnée d’une consigne visuelle. Ainsi, un répondant n’ayant pas atteint un niveau de compétence suffisant pour lire la consigne écrite devrait être en mesure de comprendre la tâche et de répondre à la question qui lui est posée. La consigne visuelle s’applique à tous les items, y inclus ceux des niveaux avancés. Cette stratégie procure un environnement virtuel prévisible et un support qui convient aux multiples styles d’apprentissage.
De plus, la majorité des items visant les niveaux de compétence 1 à 3 sont enrichis d’images qui accompagnent le texte ou la trame sonore. Dans certains cas, les choix de réponses consistent en chiffres, en images, ou même en couleurs. Un texte alternatif associé à chaque image et à chaque fichier son est prévu dans l’éditeur.
Accommodement pour les étudiants ayant des besoins spéciaux
L'objectif du TPLS étant de déterminer la compétence en lecture et en écoute, aucune mesure de soutien à l’écrit (utilisation d’un lecteur d’écran) ni à l’oral (accès à une transcription des trames sonores) n’est prévue dans le test. Le temps de réponse alloué à chacun des items est réglé par l'administrateur.
De plus, comme le test est une mesure objective de la maitrise des langues secondes dans l’ensemble du réseau collégial, nous demandons aux établissements de ne pas adapter le test, et cela pour éviter de fausser les données recueillies.
L'équipe de développement du CCDMD sera heureuse de discuter de la mise au point d'un test de remplacement, non chronométré, hébergé dans un environnement virtuel à part afin de répondre à la demande d'un établissement qui doit accommoder des groupes d'élèves ayant des besoins spéciaux.
Communiquer avec le CCDMD :
(514) 873-2200
Le TPLS est conçu pour être administré deux fois pendant le parcours collégial d'un étudiant, une fois au début et une fois avant l'obtention du diplôme. Cependant, le responsable d’un établissement abonné peut décider de l’utiliser autrement ; le test peut servir de test de classement dans certaines conditions ou encore, comme test offert à l’intérieur d’un cours de langue.
Toutefois, comme la progression d’un niveau de compétence au niveau supérieur ne se fait pas rapidement, il n’est pas recommandé qu’un étudiant passe le test à de multiples reprises au cours de sa formation.
À partir du module de gestion, le responsable d’un établissement est en mesure de créer des groupes, et de définir le calendrier de passation. Il a aussi accès aux résultats généraux, de même qu’aux données détaillées. Le responsable peut choisir d’afficher ou non à l’écran le résultat du répondant à la fin du test.
Le test se fait en ligne à domicile, en laboratoire ou en salle de classe. L’étudiant y accède en se servant d’une identification et d’un mot de passe envoyés par le responsable du test. La surveillance de la passation présentielle est facilitée par le fait que le déroulement du test (le type et l’ordre des items proposés) varie selon le répondant. De même, l’ordre des choix de réponses varie, pour faire en sorte que la réponse correcte ne se trouve pas toujours à la même place dans la liste des choix de réponses.
L’échelle utilisée pour le TPLS a été élaborée à partir de la comparaison d’échelles existantes et reconnues au Québec. Les trois références essentielles ont été l’Échelle québécoise des niveaux de compétence en français des personnes immigrantes adultes, Quebec College ESL Benchmarks (version provisoire) et l’Échelle des niveaux de compétence en français langue seconde pour le collégial (version provisoire). Ces échelles de référence comptent 12 niveaux.
Pour ce projet, seuls les 10 premiers niveaux ont été pris en compte afin de répondre à la réalité collégiale. Le niveau de compétence du public visé s’étend en effet généralement de 1 à 10. Dans un premier temps, l’équipe qui a élaboré l’échelle utilisée pour ce test a retenu les indicateurs dont les informations faisaient consensus dans au moins deux échelles. Dans un deuxième temps, d’autres indicateurs ont été choisis en fonction de leur cohérence et de leur complémentarité vis-à-vis des indicateurs déjà sélectionnés. Enfin, quelques descriptions provenant des Niveaux de compétence linguistique canadiens se sont ajoutées pour enrichir l’échelle. Ensuite, 147 passages et 302 items ont été préparés pour circonscrire les indicateurs de l’échelle et constituer le test de positionnement.
Intérêt d’une échelle des niveaux de compétence
L’interprétation d’un résultat en niveau de compétence à partir d’une échelle présente plusieurs avantages :
L'Échelle des niveaux de compétence en langue seconde pour le collégial décrit sur 10 niveaux le développement de la compétence en langue seconde. Elle offre ainsi, pour chaque niveau, une description de ce que l'apprenant est capable de comprendre, à l'oral et à l'écrit.
Le test de positionnement est composé d'un certain nombre d'items regroupés en deux catégories :
NOTE : Pour voir la description de chacun des niveaux de compétence, veuillez vous référer à la liste complète dans les modules de gestion et d'édition de l'aide. Une version sommaire conçue à l'intention des répondants du réseau collégial est également disponible dans le module de passation.
Le TPLS est adaptatif. Chaque réponse, qu’elle soit correcte ou incorrecte, détermine la suite du test, de façon à affiner rapidement et efficacement l’estimation du niveau de compétence du répondant.
La plateforme peut aussi fonctionner en mode non adaptatif, ce qui permet d’expérimenter et de calibrer les items.
L’administration d’un test adaptatif est non-linéaire. La façon dont l'apprenant répond, correctement ou non, aux premières questions détermine la suite du test. En cours de passation, le test sélectionne dynamiquement, parmi la banque d'items approuvés et calibrés, celui qui est le plus susceptible d'estimer le niveau d’habileté du répondant, compte tenu de ses réponses antérieures. Les réponses sont analysées au fur et à mesure et les tâches sont sélectionnées progressivement, en fonction des réponses, de façon à affiner rapidement et efficacement l’estimation du niveau de compétence du répondant. Le test s’achève quand le niveau de compétence est déterminé. Comparativement à un test non adaptatif, cette modalité de passation permet de réduire le nombre d'items présentés, de réduire le temps de passation et d’augmenter la fiabilité de la mesure.
Les résultats des répondants au test adaptatif varient entre -3 et +3. Pour être compréhensibles, ces résultats (appelés « thêtas ») sont mis en correspondance avec les niveaux de compétence de l'échelle linguistique. C'est dans la section Score de césures que l'on nomme les niveaux de compétence de l'échelle et que l'on définit l'intervalle des thêtas correspondant à chaque niveau.
En principe, on met le test en mode non adaptatif afin de faire passer un nombre représentatif d'items approuvés (par exemple, une centaine) à un échantillon représentatif de répondants, afin de calibrer ces items, c'est-à-dire obtenir une valeur de difficulté sur une échelle allant de -3 à +3. Dès que le test comporte une centaine d'items calibrés, il peut être mis en mode adaptatif. Un mécanisme d'autocalibration des nouveaux items est inclus dans le mode adaptatif : chaque répondant se voit présenter, en plus des items choisis pour mesurer son habileté langagière, un certain nombre d'items non calibrés dans chaque catégorie (par exemple, cinq par catégorie). Les résultats pour ces items ne serviront pas au calcul d'habileté. Dès qu'un certain nombre de répondants (par exemple, 150) ont répondu à un item non calibré donné, cet item sera calibré dès que l'administrateur cliquera sur le bouton Calibrer de la section Calibration.
Conception de l’application
Conception pédagogique et rédaction
Gestion de projet
Docimologue
Traduction
Rédaction du guide de mise en œuvre
Révision linguistique
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Conception informatique et programmation
Intégration Web
Conception graphique
Production audio
Voix
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RemerciementsDeborah Armstrong, Rebecca Baker, Chantal Bélanger, Kathye Bélanger, Philippe Bonneau, Marie-Pierre Bouchard, Yvonne Christiansen, Marie-Claude Doucet, Cathie Dugas, Paul Fournier, Philippe Gagné, Sylvain Gagnon, Francine Gervais, Sue Harrison, Réjean Jobin, André Laferrière, Charles Lapointe, James Laviolette, Julia Lovatt, Michel D. Laurier, Susan MacNeil, Anne McMullon, Jean-Denis Moffet, Andrew Moore, Joanne Munn, Ian Murchison, Colette Noël, Patrick Peachey, Christian Ragusich, Michael Randall, Pierre Richard, Joan Thompson, Rachel Tunnicliffe, Inèse Wilde
Cette œuvre est dédiée aux nombreux enseignants qui ont collaboré de près ou de loin dans la production d’un test de positionnement en langue seconde juste, fiable, et à la hauteur des jeunes étudiants du Québec. Ce projet est financé par le ministère de l’Éducation, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche et l'Entente Canada-Québec relative à l'enseignement dans la langue de la minorité et à l'enseignement des langues secondes. |